À titre d'exemple, je
peux évoquer le recueil de Rius, "Serrures en friche", qui
demande une grande attention, et une énergie de lecteur assez
secrète. (...) Ces miroirs renvoient au surréalisme
comme à une sorte d'aventure noctambule et morale mais aussi à la
possibilité d'agir et de transformer la réalité. C'est donc une
forme soignée assez précieuse mais qui est en discussion avec le
moment historique, le dehors. Léa Nicolas-Teboul, Surréalismus n°4, 2017, p. 25.
Ainsi, à travers les poèmes de "Frappe de l'Echo", il est possible d'observer à quel point Rius possède une réelle maîtrise et une compréhension intime des mécanismes surréalistes. Lola Le Testu, CRR 3-4, 2015, p. 145.
Il faudrait ici prendre en compte la bibliothèque ésotérique d'un Robert Rius, qui rencontra Brauner dès 1938, lui laissant tout loisir pour s'initier aux grimoires. Françoise Levaillant,Les bibliothèques d'artistes : XXe-XXIe siècles, 2010, p. 114.
Robert Rius a été l'un des rares passeurs du surréalisme
dans le Paris des années sombres. Un poète catalan dont les
spécialistes ne connaissent bien souvent que les textes publiés pendant
la guerre (...) et l'ombre fugitive d'une destinée tragique. Rose-Hélène Iché, Olivier Bot, Mélusine, 2005, p. 267.
Délicatesse et violence alternent dans ces poèmes où l'expression
familière côtoie les références à une tradition héritée de Ramon Lulle. Robert Rius, Dictionnaire général du surréalisme et de ses environs, 1982, p. 366